jeudi 29 septembre 2011

De la nourriture japonaise...

Il y a beaucoup à dire sur ce chapitre ! La culture japonaise est très dense et très riche, mais plus le temps passe, et plus c'est vers sa culture culinaire que je me sens attirée. J'avais fait quelques expériences plus ou moins heureuses par le passé (dont la moins heureuse de toutes était sans doute le nattô, dont pas mal de gens vous diront que ça a un goût entre le maroilles moisi et la chaussette puante oubliée dans une paire de baskets depuis trois mois) mais en arrivant, j'ai pu reprendre mon éducation culinaire japonaise là où je l'avais laissée. La chance que j'ai, c'est que la maman de ma famille d'accueil est enchantée à l'idée de m'apprendre de nouvelles choses, alors elle m'explique tout en détails, c'est très intéressant. 

La base du repas japonais, c'est quand même le riz. Pour l'instant, je ne crois pas avoir pris un repas, depuis mon arrivée, où il n'y en avait pas, à part le petit déjeuner. Mais le riz, c'est décliné en beaucoup de façons, pour qu'on ne s'en lasse pas... et puis de toute façon, j'adore ça, moi, le riz, je pourrais en manger pendant le reste de ma vie (qui sait si ça ne sera pas le cas !). 

Le premier soir, il y avait donc du riz, mais aussi d'autres choses (dont je ne me souviens pas bien (j'avoue, j'ai honte) parce que je débarquais juste de l'aéroport et qu'il était tard) comme une sorte de thon en boîte comme on peut en trouver en France mélangé à de la sauce dont je ne sais absolument pas ce que c'était, des pommes de terre qui n'étaient pas des pommes de terre, mais un truc bien d'ici, etc. 
Pour le petit déjeuner, je m'attendais au riz, mais non : un oeuf au bacon, avec tartine grillée et confiture de pomme, du thé et des fruits (dont des poires qui ont la forme de pomme et des raisins super amers). Mais bon, pas si japonais que ça, à tout prendre. 

Puis, à la cantine, la découverte de l'année : le karaage (pour les non-initiés, c'est pas "karaaj", c'est plutôt "kala-agué"). C'est une sorte de poulet coupé en morceaux gros comme une balle de golf et fris, aah, un délice ! Et pour aller avec - on ne la présente plus - la soupe miso, ou miso shiru, avec des petits dés de tofu dedans, des algues et du miso (ben oui, sinon ça ne s'appellerait pas soupe miso). Personnellement, j'adore... (en même temps si c'était pas le cas, je ferais pas un article sur combien j'aime la bouffe japonaise - nattô mis à part.) Il y avait aussi des croquettes de poisson, croquantes à souhait, miam ! 

Le repas du soir, il me semble que la maman de ma famille d'accueil a dit que ça s'appelait "temaki". Je ne voudrais pas vous induire en erreur, si ça vous semble douteux, oubliez ça. Il s'agissait en fait de maki (oui oui, comme les maki et les sushis) fait à la main (donc le "temaki", à savoir "main" et "maki" paraîtrait logique, mais...). On prend un carré de nori (l'algue sèche qui entoure les maki), on prend une cuillère de riz qu'on met dessus, et en face de vous, vous avez plein de petits plats, contenant de thon cru haché, du thon cru en sashimi, du saumon, des lanières d'omelette, des petites saucisses coupées, des concombres, et autres condiments, et vous décidez de ce que vous préférez : vous prenez, vous roulez, et vous mangez. Pratique non ? 

Et puis, un peu plus tard le soir, il y a eu ce moment de bonheur où j'ai mangé le daifuku que j'avais acheté dans la journée. Daifuku et onigiri : avec du thé par dessus et de la soupe miso, ça pourrait être le repas unique du reste de ma vie. Le daifuku, c'est du mochi, c'est à dire une pâte blanche gluante (avec laquelle beaucoup de vieux japonais s'étouffent lors du nouvel an et en meurent... faut être prudent avec le mochi tueur) qui est fourré à beaucoup de choses, mais généralement de l'anko, c'est à dire une pâte de haricots rouges (azuki) sucrée. Je ne sais pas pourquoi, mais la consistance du tout a toujours rebuté mes parents. Mon daifuku à moi, il était à l'anko, mais en plus, il avait des petits morceaux d'azuki, qui ressemblent à des grosses pépites de chocolat de l'extérieur... Mais qui sont du haricot rouge. Un délice ! 

Aujourd'hui, je n'ai pas résisté encore une fois à l'appel de l'onigiri, c'est à dire que pour 100 yens (95 à la fac !) vous avez une boule de riz, enveloppée de nori, et fourrée à un tas de trucs différents : un peu comme le daifuku, sauf que c'est salé et pas sucré... et que c'est du riz et pas du mochi. Bon ok, ça n'a rien à voir, j'avoue. Mon onigiri à moi, il était fourré au thon-mayo. C'est mon préféré, mais je testerai d'autres goûts quand j'en aurai un peu plus le temps. Je me souviens avoir testé lors de mon dernier voyage un onigiri au goût divin de poulet moutarde (ou mayo)... Aaah... Mes papilles s'en réjouissent encore. 

Aujourd'hui, la maman de la famille, qui m'a apparemment prise en grande affection, m'a emmenée pour le midi dans un restaurant de sôba, ou j'ai pu faire d'une pierre deux coups en combinant le sôba (nouilles de sarrasin) et les tempura (légumes ou crevettes avec une bonne masse de friture autour), le tout accompagné par du thé au blé (mugicha) si fort qu'on aurait cru du café, sans rire. 

Puis ce soir, après un onsen bien apaisant avec la famille d'accueil, quoi de mieux qu'un katsukare ? Katsukare (avec un tiret à la fin pour allonger le e, mais ça ne rend pas si bien sur l'esthétique du mot une fois écrit en romaji), c'est un mix de katsu, soit une escalope de porc panée (bien croustillante, miam!) et kare, donc du curry. Vous avez d'un côté de l'assiette le riz, de l'autre côté le curry, au milieu le katsu, et hop, vous mangez, en mélangeant si vous le voulez, ou pas si vous ne voulez pas. Le katsukare, c'est divin.

Mais dans la culture culinaire du japon, il n'y a pas que la nourriture, il y a aussi les boissons. Du thé, en grande quantité, trouvable dans les distributeurs qu'on peut rencontrer tous les dix mètres sur le trottoir. Thé au blé, thé vert, thé oolong, thé au lait... Bref, vous avez le choix. Mais il n'y a pas que du thé. On peut compter aussi entre autres cette étrange boisson vert fluorescente que j'ai goûtée hier, qui répond au nom de "Melon Soda", même s'il faut vraiment faire appel à votre imagination pour y trouver un goût de melon. On trouve aussi du Calpis, (karupisu) qui malgré son nom peu ragoûtant pour des oreilles francophones, est étonnemment bon. C'est un soda (mais il y a aussi la version non gazeuse) au yaourt, si j'ai bien compris. Ça a la couleur du lait, bien qu'un peu moins dense, mais la ressemblance s'arrête là, le goût est totalement différent. Pour le reste des boissons, je n'ai pas encore testé, mais c'est dans mon programme pour la suite !

Voilà mes expériences culinaires pour l'instant, je vous tiendrai au courant de mes nouvelles découvertes.

See you folks !

Sana.

7 commentaires:

  1. Aaaah j'ai un filet de bave qui coule depuis le début à la fin de ton article... *___*
    Le karaage j'en avais déjà fait une fois, mais comme il faut faire cuire dans de l'huile, c'était super gras >< et pour désosser le poulet, j'avais du mal, même avec un gros couteau de cuisine o_o'

    Prend des cours avec la maman de ta famille d’accueil et tu nous fera goûter tout ces bons petits plats ensuite ♥

    T'as l'air de te régaler à chaque repas, c'est génial ! ♪

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  2. Rhalala la nourriture japonaise ^^.

    Kaarage, je ne connaissais pas OO. Mais c'est du poulet ! C'est forcément bon, alors si en plus c'est frit, ça doit juste être divin *.* (ça me donne envie d'aller manger au KFC, pas grand chose à voir avec la bouffe japonaise m'enfin XD).

    Les Temaki, ça a l'air pratique, ça te permet de tester des trucs et ça a l'air sympa comme principe ^^.

    Rho et les daifuku *o*. Pour le peu que j'en ai goûté (et ils étaient industriels en plus), c'était super bon. De toute façon, j'adore la pâte de haricots rouges (même si dans ceux que j'avais acheté, il y en avait également à la pâte de sésame et ils étaient vachement bons aussi, je crois même que j'avais préféré ^^).

    Les onigiri bien évidemment et je savais que tu allais te jeter sur un onigiri thon-mayo dès ton arrivée. Tu en parlais déjà beaucoup en France alors je me doutais que tu ne raterais pas la première occasion venue XD.

    Les sôba j'aime pas trop par contre :x. Ca a vraiment le goût de sarrasin, je préfère les nouilles classiques ^^. Par contre les tempura, j'en ai l'eau à la bouche XD.

    Et tout ce qui est Curry, je n'ai jamais goûté, je ne sais pas si ça change vraiment des plats au curry qu'on cuisine en France ^^.

    Rhalala, t'en as de la chance è.é. M'enfin, nous on a le fromage et quand ça te manquera, on pourra te narguer :P. Ce sera la revanche pour nous avoir fait languir actuellement(même si c'est à but instructif) avec tous tes plats huhu >:D.

    Tiens niveau thé, tu as déjà goûté beaucoup de trucs (hormis le thé super fort au goût de café) ? C'est beaucoup de thé vert non ? Je veux parler des thés chauds préparés hein (si ta famille d'accueil en prépare, après c'est peut être une évidence pour une famille japonaise, je ne sais pas XD), pas des thés en bouteilles dans les distributeurs ^^.
    En tout cas, apparemment, Maurine m'a dit qu'une japonaise (Erina je crois) va nous faire la cérémonie du thé à la soirée Halloween, c'est vraiment sympa je trouve :), on te fera un compte rendu avec des photos (même si tu en verras probablement directement sur place ^^).

    Merci pour cet article !

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  3. Hmm, que c'est bon la soupe mizo ! ^^

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  4. La soupe Miso, Marjo, ne me fais pas honte s'il te plaît...

    Garvi : ben le thé, non, j'ai pas goûté grand chose en fait, j'étais très pressée la plupart du temps donc j'ai souvent mangé sur le pouce, j'ai pas eu le temps de me faire du thé (à part une tasse de Loreleï hier, fallait que j'inaugure ma tasse achetée au Hyakuen shop xD).
    J'veux les photos de la cérémonie du thé *w*

    Sweet : ouais le karaage c'est gras XD Mais c'est bon *w*

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  5. T'as craqué pour une taaaaasse ! ♥ Une comment ? *.*

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  6. Mizo, mizo, mizzzo !!!! AH AH AH !!! (rire diabolique)

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  7. Je sors de table et j'ai faim. je savais qu'il fallait pas que je lise cet article après manger, je le savais.
    Je veux goûter à tout surtout au katsukare ça a l'air trooooop bon et je connais pas du tout ! Idem pour le karaage. Moins fan des maki donc le temaki je bave pas mais le reste, omg le reste ...

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